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Réflexions
sur la guerre en Iraq

La situation fin octobre 2003

Des acteurs fous ... dans un monde de plus en plus fou !

Que penser des terroristes qui s'attaquent à l'ONU, au CICR et à une mosquée ?

Ce ne sont sûrement pas des islamistes (pourquoi alors une mosquée ?), pas des humanitaires ( jamais de violence). Ce ne sont que des fous, qui font l'amalgame entre les Américains et tout ce qui est de tendance occidentale. Ils sèment la panique, la misère et ne contribuent qu'à se faire détester de ceux qui essayaient de comprendre.

Que faut-il faire ?

Ne pas faiblir ! Surtout pas ! Les Américains ont montré leur incapacité à rétablir la paix. Il est impossible d'instaurer une démocratie par la force et la haine. C'est pourtant ce qu'ils ont essayé. La "vieille" Europe doit s'investir et prendre les commande avec une ONU plus décidée. Le ton du discours doit changer. L'amitié doit remplacer la haine et il faut aussi impliquer les musulmans à ce processus. Ils seront beaucoup plus aptes à comprendre la mentalité locale et à cet égare la France à un rôle important à jouer grâce à son importante minorité.

La situation est grave, elle n'est pas encore désespérée. Rétablissons la PAIX ... pour le bonheur de tous !

Si vous êtes Suisse, signez immédiatement l'initiative fédérale pour la poursuite des criminels de guerre http://www.admin.ch/ch/f/ff/2003/4799.pdf ou http://www.stop-impunite.org/

La situation en avril 2003

La guerre a donc eu lieu. La coalition Américaine et Britannique (+ quelques nations éparses) a attaqué l'Iraq sans l'aval des Nations Unies. Cela s'appelle une agression et la personnalité de Saddam Hussein ne change rien à cette situation.

La guerre a finalement été assez courte (heureusement), mais les morts sont nombreux, surtout dans le camp iraquien. On n'en connaît d'ailleurs pas le nombre et on ne le saura probablement jamais, personne n'ayant intérêt à publier ce nombre.

Aujourd'hui (12/04/2003), la situation est très chaotique. Les Américains en tant que force occupante doivent assurer la sécurité des gens et des biens, ce qui ne semble pas être le cas actuellement. Ils en sont pourtant responsables selon le droit international.

La reconstruction

Un point important concerne la reconstruction. Celle-ci doit absolument être faite sous l'autorité de l'ONU. Le fait que les Américains aient gagné la guerre ne leurs donnent aucuns droits pour la reconstruction.

En effet, je le répète, les Américains sont des agresseurs, ils doivent maintenant assumer les dévastations (et donc réparer), mais ils ne doivent en aucun cas pouvoir en tirer un quelconque bénéfice !

Les Américains veulent écarter les Français, Allemands et Russes des marchés de la reconstruction ! Pourquoi ? Au contraire, si des pays doivent se voir interdire ces marchés, ce sont bien les auteurs de l'agression. Les laisser faire créerait un dangereux précédent qui pourrait être utilisé dans le futur par de nombreux pays en guerre.

Autrement dit, la lutte continue. Affichons notre hostilité à toutes les formes de conflits armés qui ne résolvent rien. Encourageons par ailleurs toutes les formes de diplomaties actives qui doivent prévenir les confits bien avant que ceux-ci n'éclatent.

Encourageons l'ONU pour qu'elle reprenne la direction des opérations avec les pays de la coalition de la Paix.

Réflexions sur une éventuelle guerre en Iraq

Depuis quelques temps, la question est au centre des discussions : « Faut-il faire la guerre en Iraq ? ».

Ma réponse est catégoriquement « NON » ! Voilà pourquoi.

Tout d’abord, j’aimerai préciser que je ne défends en aucun cas le régime dictatorial de Saddam Hussein. Ce régime est corrompu au possible, ne respecte en aucun cas les Droits de l’Homme et le peuple souffre énormément des sanctions de l’ONU alors que les dirigeants du parti vivent confortablement. De plus le régime est fortement militarisé et, on l’a vu au Kuweit, n’hésite pas se servir de la force.

Seulement voilà. S’il fallait se débarrasser de Saddam, c’était lors de la dernière guerre du Golfe, mais les Américains étaient trop contents d’avoir un ennemi dans la région pour maintenir une force militaire. Depuis le 11 septembre, les choses ont changé et la logique de guerre est devenue le « live motif » de l’administration Bush. Il faut éliminer coûte que coûte tout ce qui n’est pas dans la ligne des USA.

Autre avantage pour les Américains : le pays possède d’importantes réserves de pétrole. Ce pétrole est actuellement bloqué par les sanctions de l’ONU, ce qui donne une importance accrue à l’OPEP en général et à l’Arabie Saoudite en particulier. Normaliser la situation iraquienne, affaiblirait la position des Arabes. Ce point est-il crucial dans l’attitude de G. Bush ? Peut-être pas, mais il difficile de croire qu’il n’y a pas une arrière pensée pétrolifère dans ce conflit.

Quelles seraient les conséquences d’une guerre ?

Sur le plan humanitaire, ce serait une catastrophe. Une guerre laisse toujours derrière elle des morts, des blessés et toutes sortes de misères. Saddam est imprévisible et risque bien d’entraîner dans sa chute une grande partie de son peuple. Les pays voisins verront arriver des milliers de réfugiés, ce qui risque de les déstabiliser.

Loin de résoudre le problème du terrorisme, cette guerre risque de créer un sentiment de malaise dans le monde arabe, et du même coup les déçus du système seront une main d'œuvre facile pour les groupes terroristes qui restent encore nombreux dans le monde. Il suffit de se rappeler les manifestations de joie qui ont suivit les évènements du 11 septembre pour mesurer la rancœur qui existe face aux Américains. Ce genre de comportement n’est pas excusable, mais il doit être compris de la part des gouvernements occidentaux, qui en sont en partie responsable. Comme on dit, il n’y a pas de fumée sans feu. Une nouvelle guerre du Golfe renforcerait ce sentiment, et accroîtrait le danger d’attentat.

Quelle attitude adopter pour résoudre le terrorisme ?

La fermeté bien sûr, il ne faut jamais céder au chantage. Mais il faut évaluer objectivement la situation dans le monde arabe. Tant que la question palestinienne sera aussi mal traitée qu’actuellement le terrorisme augmentera.

Il faut ensuite faire pression, sur les pays arabes modérés pour qu’ils instaurent une forme de démocratie. Peut-être pas celle que nous connaissons en occident, mais un système qui associe la liberté et la pratique d’une religion qui est si importante dans la mentalité locale que nous ne pouvons pas (et que nous ne devons probablement pas) la négliger.

Pour les gouvernements les plus durs la situation est plus complexe. Si la carotte ne suffit pas, on sort le bâton, c’est bien connu. Mais avant la guerre, il y a de nombreuses formes de diplomaties qui n’ont pas été utilisées. Il existe depuis peu un tribunal pénal international. Les dirigeants qui ne respectent pas les règles élémentaires doivent être traduit en justice. La méthode est compliquée, mais l’inculpation d’un dirigeant peut être une opportunité pour l’opposition de se développer. Dès lors, si une alternative existe dans le pays, la situation devient un peu plus simple et le renversement du dictateur est envisageable.

Seulement voilà, les Américains ne veulent pas entendre parler de tribunal international, car ils ont peur que certains de leurs dirigeants soient un jour inculpé. Les gendarmes du monde c’est Eux et Eux seul.

Voilà pourquoi je m’oppose à toute intervention militaire en Iraq et que je veux envoyer à tous les chefs d’états humanistes du monde cet appel :

Et nous, simple citoyen que pouvons nous faire ?

Manifester notre désaccord face à la guerre et soutenir les gouvernements réticents comme la France, l’Allemagne, la Belgique et la Suisse.

Nous pouvons signer des pétitions et participer à la manifestation prévue dans plusieurs capitales d’Europe (Paris, Berne, …) le 15 février.

Si vous possédez un site web, faites comme moi, ajoutez une page sur l’Iraq. Les moteurs de recherche sont capables de lire toutes nos pages, ils seront capables de répertorier les pages parlant de l’Iraq et cette information arrivera droit aux services secrets américains, ceux-là même que nous voulons contacter !

Sur un plan plus général, nous pouvons massivement signer le Manifeste pour la Paix lancé pour la décennie par l’UNESCO.

Je signe le Manifeste 2000 pour la Paix